Dans le contexte actuel de transition énergétique, les installations photovoltaïques prennent une place prépondérante pour les entreprises souhaitant produire leur propre électricité. Mais qu’advient-il lorsque cette installation n’est pas approuvée par le Consuel, l’organisme garant de la sécurité électrique en France ? Dans cet article, nous explorerons cette question et offrirons des éclairages sur les démarches essentielles pour garantir la conformité de votre projet.
Qu’est-ce que le Consuel photovoltaïque et pourquoi est-il crucial pour l’installation de panneaux solaires ?
Le Consuel, ou le Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Électricité, est un organisme chargé de certifier que toutes les installations électriques, y compris les installations photovoltaïques, sont conformes aux normes en vigueur en France. Il joue un rôle central pour assurer la sécurité des utilisateurs d’électricité.
Definition du Consuel et de son rôle
Le Consuel est une association à but non lucratif, qui a pour mission première d’assurer la sécurité électrique dans les logements, locaux professionnels et autres bâtiments. Cet organisme délivre une attestation de conformité, preuve que l’installation respecte les normes électriques en vigueur.
– Les types d’attestations ConsuelIl existe différentes attestations délivrées par le Consuel, dont :
- Attestation pour installations photovoltaïques
- Attestation pour installations neuves ou rénovées
- Attestation spécifique pour différents types de bâtiments ou d’installations
– Les couleurs des attestations ConsuelChaque attestation possède une couleur qui indique le type d’installation :
- Jaune : pour les installations domestiques
- Bleue : pour les installations professionnelles
- Verte : pour les installations photovoltaïques
Importance du Consuel dans le cadre de l’autoconsommation
Dans le cadre de la transition énergétique, de nombreuses entreprises se tournent vers l’autoconsommation, où elles produisent leur propre électricité à partir de panneaux sol
Raccordement au réseau public d’électricité
Étape par étape : Comprendre la démarche
a. Évaluation initiale de la situation
Avant tout raccordement, il est important d’évaluer exactement votre installation solaire. Un expert agréé peut réaliser cette évaluation pour déterminer la puissance de votre installation, le type d’équipement utilisé (par exemple, panneaux solaires, onduleur, système de stockage comme une batterie) et la possibilité de raccordement.
b. Prendre contact avec EDF
Le fournisseur historique d’électricité en France, EDF, est souvent sollicité pour ces démarches de raccordement. Un appel à EDF peut vous guider vers le bon interlocuteur, en l’occurrence ENEDIS, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité. Notez que d’autres fournisseurs d’autoconsommation sont aussi disponibles pour répondre à vos besoins.
c. Remplir le dossier de demande de raccordement
Le remplissage du dossier du consuel photovoltaïque est une étape obligatoire. Vous devrez fournir plusieurs documents, dont une attestation de conformité de votre installation, un certificat de visite réalisée par un électricien agréé, ainsi qu’un plan technique de votre installation.
d. La visite technique
Une fois le dossier envoyé, une visite sera réalisée par un expert. Cet expert vérifiera la mise en œuvre de votre installation, s’assurera que tout est conforme à la réglementation en vigueur et que les équipements tels que l’onduleur et le kit de raccordement sont bien installés.
Les tarifs et obligations légales
a. Le prix du raccordement
Le prix exact du raccordement varie en fonction de la puissance de votre installation et de la distance à laquelle votre maison est située par rapport à la ligne la plus proche. En général, le tarif peut varier de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros.
b. Les obligations légales
La loi prévoit certaines obligations pour les particuliers souhaitant se raccorder au réseau. Parmi ces obligations, l’article relatif au raccordement impose la production d’un certificat d’installation conforme aux normes en vigueur et un document attestant la puissance exacte de l’installation.
De plus, il est important de noter que le raccordement d’une nouvelle construction ou d’une rénovation importante peut nécessiter des travaux supplémentaires sur le tableau électrique, en particulier si la puissance est inférieure à 36 kVA.
Les avantages du raccordement
a. Rentabiliser son investissement
Raccorder son installation solaire au réseau public peut permettre de vendre le surplu d’énergie produite, contribuant ainsi à rentabiliser plus rapidement son investissement. Plusieurs dispositifs, tels que la prime à l’autoconsommation, peuvent également aider à couvrir une partie des coûts.
b. Une énergie verte pour tous
En injectant l’énergie solaire produite dans le réseau, vous contribuez à augmenter la part d’énergies renouvelables consommées par le public. Cela a un intérêt général fort, en ligne avec les objectifs de transition énergétique du pays.
Précautions et conseils
a. Sécurité avant tout
Tout raccordement nécessite une attention particulière à la sécurité. Les risques d’électrocution, d’incendie ou de panne sont réels si l’installation n’est pas réalisée selon les normes. Il est donc essentiel de faire appel à un professionnel agréé et de suivre ses conseils.
b. Garanties et suivis
Un contrat de raccordement est signé entre le particulier et le distributeur (par exemple, EDF ou un autre fournisseur d’autoconsommation). Ce contrat précise notamment les garanties offertes, les tarifs d’achat de l’électricité produite et les conditions de rachat. Il est donc important de bien comprendre ces éléments avant de s’engager.
Conclusion
Le secteur solaire a connu une évolution majeure en décembre dernier avec la mise en place d’un nouveau décret visant à encourager la production d’électricité verte. Avec l’émergence de nouveaux kits solaires résidentiels, de nombreuses personnes ont pris le tour pour installer des panneaux sur leur toiture. Ces systèmes, couplés à des dispositifs de stockage comme les batteries, permettent de consommer de l’électricité produite directement chez soi. Cette vocation d’autoconsommation est soutenue par l’état et diverses associations œuvrant pour l’économie verte.
Le rôle du distributeur, en l’occurrence ENEDI, reste central. Il est en charge de raccorder ces nouvelles installations au réseau. Cependant, avant que cette connexion puisse être réalisée, un certain nombre de formalités doivent être respectées. Parmi elles, l’obtention d’une attestation délivrée par un électricien agréé attestant de la conformité de l’installation. De plus, la puissance du système, la qualité du câblage, et même l’étanchéité de la toiture sont des éléments scrutés de près par le gestionnaire de réseau.
Chaque installateur, en plus de fournir les équipements, a la responsabilité d’assurer un chantier propre et de guider le propriétaire de l’habitation à travers les étapes du processus. Ce guide, souvent accompagné d’une aide pour comprendre le fonctionnement global du système, est un atout considérable pour éviter les erreurs courantes.
La modification de la consommation courante de nombreux foyers résidentiels correspond à un grand pas en avant dans l’objectif de transition énergétique. Désormais, au-delà de consommer, chaque personne concernée par cette transition peut injecter la totalité ou une partie de sa production dans le réseau public.
En fin de compte, avec le soutien de l’État et l’appui des électriciens qualifiés, le passage à l’énergie solaire est facilité. Les tarifs, souvent exprimés en TTC, varient selon la durée et la complexité du chantier. Le rapport qualité-prix est souvent avantageux, surtout si l’on prend en compte les économies réalisées sur la période d’utilisation. Toutefois, il est essentiel de s’assurer que chaque aspect, de la protection de la terre au choix du bon kit, est couvert. De cette manière, la réponse aux besoins énergétiques actuels prend une version renouvelable et durable, illustrant parfaitement l’équilibre entre protection de la planète et besoins du résidentiel.